Le priapisme est un dysfonctionnement érectile qui se traduit par une érection anormalement longue, persistante et parfois douloureuse. Et surtout qui n’aboutit jamais à une éjaculation.

LES CAUSES :

Le priapisme peut survenir sans explication évidente, ou être dû à d’autres causes, notamment médicamenteuses dans le cas de médicaments utilisés pour favoriser l’érection(Viagra),Un traumatisme, ou des maladies du sang.

_La drépanocytose ;

_Certains cas de leucémie, de cancers, mais aussi de troubles de la coagulation ;

_Les troubles du drainage sanguin par les veines du corps caverneux de le sexe ;

_La formation d’un caillot dans les artères ;

_Le syndrome myéloprolifératif.

DIAGNOSTIC :

trois symptômes principaux.

Une érection sera anormalement longue (plusieurs heures).

Des douleurs importantes (même si ce n’est pas toujours le cas).

L’absence d’éjaculation suite à l’érection

Le gland n’est pas gonflé (même en érection) et reste mou.

LES FORMES CLINIQUES :

_Le priapisme veineux: (on parle de débit bas) est la forme la plus fréquente de priapisme. Il est dangereux et douloureux. S’il n’est pas pris à temps dans les 3 heures, une nécrose des cellules des corps caverneux par manque d’oxygène peut se produire et entraîner des troubles permanents de l’érection.

_Le priapisme artériel (on parle de haut débit) a la particularité d’être peu ou pas douloureux et de s’installer en quelques jours. Il est souvent causé par un choc reçu au niveau du périnée ou à la base de la verge.

_Le priapisme chronique intermittent, quant à lui, est lié à la drépanocytose, Elle provoque une érection plutôt nocturne, récurrente qui peut, à la longue, entrainer une fibrose du corps caverneux.

TRAITEMENT :

En dehors des traitements antalgiques, la première étape du traitement consiste généralement à tenter d’obtenir une nouvelle éjaculation par la masturbation (si l’érection n’est pas déjà trop douloureuse), à effectuer un effort physique important (série de flexions des genoux, par exemple) ou à appliquer une poche de glace. Si l’érection persiste, on réalise une ponction des corps caverneux (ou d’un seul si cela suffit. )Cette ponction est réalisée au niveau du corps caverneux avec une aiguille de gros calibre. Le sang est aspiré doucement par la seringue, aidé parfois d’une pression douce de la base du pénis vers le gland. Cette manœuvre peut prendre jusqu’à 30 minutes. Un produit (alpha-stimulant) est également injecté à distance du point de ponction pour favoriser la détumescence s’il n’y a pas de contre-indication. Si la ponction et l’injection d’alpha-stimulants n’en viennent pas à bout, il faudra envisager une intervention en « shunt caverno-spongieux.